De L'odyssée Des Hurlovents

De L'odyssée Des Hurlovents Berger Blanc Suisse

Berger Blanc Suisse

ETUDE SUR LE BIO SENSOR

ETUDE SUR LE BIO SENSOR

LA STIMULATION NEUROLOGIQUE PRECOCE

Le Bio Sensor est une technique développée dans le temps de la guerre...Ce sont 5 manipulations à faire au chiot de 3 jours à 3 semaines. Chaque jour, 3 à 4 fois par jour. Il augmente la capacité à l'adaptation, il stimule le système immunitaire et accélère le développement du cerveau.

METHODES DE STIMULATION

Pour leur programme d'entraînement canin, le service militaire des Etats-Unis a développé une méthode qui sert encore de nos jours en tant que guide sur ce qui fonctionne. Dans un effort pour essayer d'améliorer la performance des chiens utilisés pour les services militaires, un programme appelé bio-sensor fut dévoloppé. Plus tard, ce programme fut connu par le grand public sous l'appellation "programme super-chien". Basé sur des années de recherche, le service militaire a appris que des exercices de stimulation neurologique pratiqués tôt dans la vie du chien pourraient avoir des effets importants et durables. Leur recherche a confirmé qu'il y aurait des périodes spécifiques au débt de leur vie où la stimulation neurologique produirait des résultats optimaux.

La première période impliquerait une fenêtre de temps qui commencerait au 3ème jour de vie et continuerait jusqu'au 16ème jour. Cette théorie est acceptée parce que cet intervalle de temps correspond à une période de croissance et de développement neurologique rapide, et donc de grande importance à l'individu.

Le programme Bio-Sensor concernait également la stimulation neurologique précoce dans le but de donner au chien un avantage supérieur. Ce développement utilisait 5 exercices qui furent désignés pour stimuler le système neurologique. Chaque entraînement consistait à manipuler les chiots une fois par jour. Les entraînements demandaient de manipuler un chiot à la fois en exécutant une série de cinq exercices.

Listé en ordre de préférence, le manipulateur commence avec un chiot et le stimule en utilisant chacun des cinq exercices. Le manipulateur complète les séries d'exercices début à la fin avant de commencer avec le prochain chiot. La manipulation de chaque chiot une fois par jous implique les exercices suivants :

1. Stimulation tactique (entre les orteils)

2. La tête tenue droite

3. La tête tenue vers le bas

4. Position couché allongé

5. Stimulation thermique

 

DÉTAILS DE CHAQUE EXERCICE

1. STIMULATION TACTIQUE

Tenant le chiot dans une main, le manipulateur, stimule doucement (chatouille) le chiot entre les orteils, peu importe le pied, en utilisant un cure-oreilles. Il n'est pas nécessaire de voir le chiot réagir au chatouillement. Le temps de stimulation est de 3 à 5 secondes.

2. LA TETE TENUE DROITE

Utilisant les deux mains, le chiot est tenu perpendiculaire au sol (droit), de sorte que sa tête est directement au-dessus de sa queue. Cette position est ascendante. Durée de stimulation : 3 à 5 secondes.

3. LA TETE POINTANT VERS LE BAS

Tenant le chiot fermement avec les deux mains, la tête est renversée et pointée vers le bas de sorte qu'elle pointe vers le sol. Temps de stimulation 3 à 5 secondes.

4. POSITION COUCHE ALLONGE

Tenir le chiot de sorte à ce que son dos repose dans les paumes des deux mains et son museau  face au plafond. Lorsque le chiot est sur le dos, il lui est permis de lutter lors de son sommeil. Durée de stimulation : 3 à 5 secondes

5. STIMULATION THERMIQUE

Utilisez une serviette humide qui a été refroidie au réfrigérateur pour au moins cinq minutes. Placez le chiot sur la serviette, les pattes en premier. Ne pas l'empêcher de bouger. Temps de stimulation : 3 à 5 secondes


Ces cinq exercices provoqueront des stimulations neurologiques, dont aucune                   naturellement si tôt durant cette période de leur vie. L'expérience démontre que quelques fois les chiots résisteront à ces exercices, d'autres apparaîtront non perturbés. Dans tous les cas, la prudence est à conseiller pour ceux qui planifient d'utiliser les exercices. Ne pas les répéter plus d'une fois par jour et ne pas dépasser le temps suggéré pour chaque exercice.


La surstimulation du système neurologique peut avoir des effets adverses et des résultats négatifs. Ces exercices ont un impact sur le système neurologique en le déclenchant plus tôt que prévu normalement, le résultat étant celui d'une capacité accrue, qui plus tard aidera à faire une différence au niveau de leur performance. Ceux qui jouent avec leurs chiots e les manipulent régulièrement doivent continuer à le faire parce que ces exercices neurologiques ne remplacent pas les exercices de manipulation, de socialisation à travers le jeu ou le développement des liens sociaux-affectifs.

BENEFICES DE LA STIMULATION

5 bénéfices furent observés chez les canins qui furent exposés aux exercices de stimulation bio-sensor. Le bénéfices notés furent :

1. Performance cardio-vasculaire améliorée (fréquence cardiaque)

2. Battements de coeur plus forts

3. Glandes surrénales plus fortes

4. Plus grande tolérance au stress

5. Plus grande résistance aux maladies
Lors des tests d'apprentissage, les chiots stimulés s'avèrèrent être plus actifs et plus exploratoires que leurs jumeaux/jumelles de la même portée non-stimulés, et plus dominants lors de situations compétitives.

Des effets secondaires furent aussi constatés concernant les tests de performances. Lors des tests de résolution de problème simple utilisant des détours dans un labyrinthe, les chiots non stimulés devinrent extrêmement excités, se lamentèrent énormément et firent plusieurs erreurs.

Les membres de la même portée qui furent stimulés étaient moins énervés ou dérangés par les conditions environnementales des tests, et lorsque des comparaisons furent faites, les chiots de la portée qui avaient été stimulés étaient plus calmes, firent moins d'erreurs et ne montraient des signes de détresse qu'occasionnellement lorsqu'ils furent exposés dans des conditions stressantes.

LA SOCIALISATION

Au fur et à mesure que chaque animal grandit et se développe, trois sortes de stimulation ont été identifiées comme ayant un impact et influençant la façon dont cet animal se développera et se formera en tant qu'individu.


Le premier stade s'appelle stimulation neurologique précoce et le deuxième stade s'appelle la socialisation. Les deux premiers stades (stimulation neurologique précoce et socialisation) ont en commun une fenêtre de temps limitée.

Lorsque Lorenz (1935) a écrit sur l'importance du processus de stimulation, il écrit sur l'empreinte laisssée au cours du jeune âge et de son influence sur le développement ultérieur de l'individu.

Il dit alors que le  conditionnement est différent car la stimulation précoce se produit tôt dans la vie et a lieu  très rapidement ce qui produit des résultats qui semblent être permanents. Une des premières recherches et peut-être la plus remarquable impliquant des animaux plus imposants a été réalisée par Kellogg et Kellogg (1933).


En tant qu'étudiant du Dr Kellogg, j'ai découvert que lui et sa femme avaient un intérêt marqué pour les enfants et les jeunes animaux ainsi que les changements, les différences qui se produisaient au cours du jeune âge. Leur étude historique a porté sur l'éducation de leur propre enfant avec un primate nouveau-né. Les deux jeunes ont été élevés ensemble comme s'ils étaient des jumeaux. Leurs études, comme les autres qui suivirent, tentèrent de démontrer que parmi les mammifères, il existe de grandes différences dans la vitesse du développement physique et mental. Certains sont nés relativement matures et se montrent rapidement capables de mouvement et de mobilité, tandis que d'autres sont très immatures, immobiles et lents à se développer. Par exemple, le singe Rhésus démontre un développement rapide et précoce à la naissance, tandis que les chimpanzés et les autres races faisant parti des grands singes, prennent beaucoup plus de temps. En dernière place, et le plus lent, est le nourrisson humain.


Un des premiers efforts d'enquête et de recherche sur la valeur de la socialisation chez le chien a été entrepris par Scott-Fuller (1965). Dès leurs premières études, ils ont pu démontrer que l'élément de base pour vérifier l'existence d'une bonne socialisation était de présenter avec quelle facilité les animaux adultes bien socialisés favoriseraient le développement des jeunes animaux ou même d'en accepter un autre d'une autre espèce. Ils ont observé qu'avec les animaux de niveau supérieur, il était plus facile de bien les élever avec une approche dite manuelle (maternelle). Quand l'animal hôte bien socialisé transfère ses façons de faire sociables à la nouvelle espèce, les chercheurs en concluent que la socialisation a eu lieu avec succès. La plupart des chercheurs s'entendent pour dire que, parmi toutes les espèces, un manque de socialisation adéquat se traduit généralement par un comportement inacceptable et souvent résulte en un sujet agressif, excessif, peureux, sexuellement inadéquat et indifférent envers ses partenaires.


Les études sur la socialisation confirment que l'une des périodes critiques pour la stimulation du nourrisson (humain) se situe généralement entre trois semaines et douze mois d'âge. Pour les chiens la période est plus courte, entre les quatrième et seizième semaines. Le manque de stimulation sociale adéquate, comme la manipulation, le maternage et le contact avec les autres, affecte négativement le développement social et psychologique autant chez les humains que chez les animaux. Chez l'homme, l'absence d'amour et de câlins augmente le risque d'avoir un enfant distant, isolé, non sociable ou sociopathe. Un sur-maternage aussi a ses effets nuisibles, par la prévention d'une interaction suffisante à d'autres personnes et en empêchant aussi les mises en situation qui ont une influence importante sur la croissance et le développement. Une telle situation survient quand un parent isole l'enfant du contact avec l'extérieur ou le garde dans ses jupes trop serrées, limitant ainsi les possibilités d'explorer et d'interagir avec le monde extérieur. Comme résultat, le sur-maternage produit généralement une personne dépendante, socialement inadaptée et parfois des individus émotivement instables. Les jeunes surprotégés qui grandissent dans un environnement isolé deviennent souvent maladifs, abattus, manquent d'adaptabilité et sont incapables de faire de simples ajustements sociaux. En général, ils sont incapables de fonctionner de manière productive ou d'interagir avec succès quand ils deviennent adultes. Les propriétaires qui ont des styles de vie occupés par de longues et fatigantes heures de travail et ayant une vie sociale animée ont souvent des animaux de compagnie négligés. Laissés à euxmêmes avec seulement une sortie occasionnelle hors de la maison ou à l'extérieur de la propriété, ils voient rarement d'autres chiens ou étrangers et souffrent généralement d'un manque de stimulation et socialisation. Pour beaucoup, les effets secondaires de la solitude et de l'ennui s'installent. Le comportement qui en résulte se manifeste sous la forme de mastication d'objet, de creusage de trous et ont un comportement difficile à contrôler (Battaglia).

Il semble clair que de petites quantités de stress suivies par une socialisation précoce peuvent donner des résultats bénéfiques. Le danger semble être de ne pas connaitre les seuils de sur stimulation et sous stimulation. Beaucoup de jeunes mal socialisés vont devenir des individus plus âgés non préparés à la vie adulte, incapables de faire face à leurs défis et interactions. Les tentatives de resocialiser une fois adultes ne produisent que des résultats modestes. Ces échecs de socialisation adulte confirment la notion que la fenêtre du temps de stimulation neurologique précoce et sociale ne se présente qu'une seule fois. Après que cette fenêtre soit passée, rien ou presque ne peut être fait pour surmonter les effets négatifs de la sur-stimulation ou sousstimulation. La troisième et dernière étape dans le processus de croissance et de développement est appelée enrichissement. Contrairement aux deux premières étapes, il n'a pas de limite de temps et par comparaison, couvre une très longue période dans la vie du chien. L'enrichissement est un terme qui signifie la somme des expériences positives qui ont un effet cumulatif sur l'individu. L'enrichissement des expériences implique habituellement l'exposition à une grande variété d'expériences intéressantes et passionnantes avec des opportunités régulières de découvrir librement, de manipuler et d'interagir entre eux. Lorsque mesurés plus tard dans leur vie, les résultats montrent que les chiens élevés dans un environnement enrichi ont tendance à être plus curieux et sont plus aptes à accomplir des tâches difficiles. L'émission de télévision éducative appelée "Sesame Street" est sans doute l'exemple le plus connu du programme d'enrichissement pour les enfants. Les résultats montrent que lors de différents tests, les enfants qui ont regardé ce programme régulièrement ont obtenu de meilleurs résultats que leurs camarades de jeu qui ne l'avaient pas écouté. Des études de suivi montrent que ceux qui regardaient régulièrement "Sesame Street" avaient une tendance à poursuivre des études collégiales et qu'ils obtenaient de meilleurs résultats que leurs confrères qui n'étaient pas des observateurs réguliers de "Sesame Street". Il existe de nombreuses études sur les enfants qui démontrent les avantages des techniques et programmes d'enrichissement. La plupart sont axés sur l'amélioration de l'estime de soi et l'auto persuasion. Des études de suivi montrent que les étudiants enrichis au "Sesame Street" étaient plus brillants et obtenaient des résultats au dessus de la moyenne. Le plus souvent, ils se sont révélés être les produits d'environnements qui ont contribué à leurs résultats de qualité supérieure. D'autre part, ceux dont les scores aux tests étaient généralement inférieurs à la moyenne, étaient des enfants de milieux défavorisés ou non enrichis. Ils avaient souvent peu ou seulement de petites quantités de stimulation durant leur petite enfance et seulement des quantités minimes d'enrichissement au cours de leur développement et des années formatrices. Beaucoup ont été caractérisés comme étant des enfants qui ont grandi avec peu d'interaction avec les autres, des parents instables, peu de jouets, pas de livres et un visionnement régulier de romans savons télévisés.

Une analogie similaire peut être trouvée parmi les races canines. Durant tout le temps qu'ils grandissent, ils apprennent, car leur système nerveux est en développement et le stockage d'information qui leur est utile a une valeur inestimable plus tard dans leur vie. Des études réalisées par Scott et Fuller confirment que les chiots non-enrichis, s'ils ont le choix, préféreront rester dans leur chenil. D'autres membres d'une même portée qui ont reçu seulement une petite quantité de stimulation externe entre l'âge de cinq et huit semaines ont été jugés très curieux et très actifs. Quand les portes du chenil demeuraient ouvertes, les chiots enrichis sortaient en bondissant contrairement à leurs confrères non stimulés qui demeuraient derrière. Les chiots non-stimulés étaient généralement peureux face à des objets inconnus et préféraient généralement se retirer plutôt que d'investiguer. Même les chiots de race issues des pedigrees supérieurs n'étaient pas portés vers l'exploration et ne quittaient pas le chenil, et beaucoup d'entre eux étaient difficiles à entrainer en tant qu'adultes. Ces jeunes chiots, à bien des égards, étaient semblables à des enfants défavorisés. Ils agissaient comme s'ils avaient été institutionnalisés, préférant la routine et l'environnement sécuritaire de leur chenil au monde stimulant en dehors de leur lieu de résidence immédiate.

Les promenades dans le parc, dans les centres commerciaux et les cours d'obéissance, les classes d'agilité sont de bons exemples d'activités d'enrichissement. Lancer et récupérer une balle semble une activité enrichissante car elle permet au chien de faire de l'exercice tout en lui donnant une récompense. Bien que le fait de récupérer une balle soit une bonne activité physique à donner au chien, elle ne doit pas être confondue avec des exercices d'enrichissement. Ces activités physiques amusantes devraient être utilisées pour l'exercice et le jeu ou comme une récompense après un retour de voyage ou une session d'entrainement. Les sorties au parc et courir des balles ne devraient pas être des substituts pour les visites au centre commercial, des sorties organisés ou des cours d'obéissance qui offrent au chien de nombreuses possibilités d'interaction et d'investigation. Enfin, il semble clair que le stress au début de la vie du chien peut produire des résultats bénéfiques. Le danger semble être de ne pas savoir où sont les seuils limites de la sur ou sous stimulation. L'absence ou le manque de stimulation produira en général des résultats négatifs et indésirables. Sur la base de ce qui précède, il est juste de dire que les performances de la plupart des chiens peuvent être améliorées, y compris les techniques décrites ci-dessus. Chaque technique contribue de manière cumulative et soutient la prochaine étape de développement. 

CONCLUSION

Les éleveurs peuvent maintenant tirer profit des informations disponibles pour améliorer et renforcer la performance. En règle générale, la génétique compte pour environ 35% de la performance, mais les autres 65% (gestion, entrainement, nutrition) peuvent faire la différence. Dans la gestion, il a été démontré que les éleveurs devraient être guidés par la règle selon laquelle il est généralement jugé prudent de se prémunir contre la sous et sur-stimulation. À défaut d'ignorer les chiots au cours des deux premiers mois de vie, une approche prudente serait de les exposer régulièrement aux enfants, aux adultes, aux jouets et à d'autres animaux sur une base régulière. La manipulation et toucher à toutes les parties de leur anatomie est aussi un élément nécessaire de leur apprentissage qui peut être commencé dès le troisième jour de vie. De façon générale, les chiots qui sont manipulés tôt et sur une base régulière ne sont pas gênés de se faire flatter par les humains rendus à l'âge adulte. En raison des risques impliquant la sous-stimulation, une approche prudente de l'utilisation des avantages des trois techniques (stimulation neurologique précoce, socialisation et enrichissement) a été proposée en se basant principalement sur les études d'Arskeusky, Kellogg, Yearkes et sur le programme "Bio Sensor" (connu plus tard comme le "Super Dog Program"). Tant l'expérience que la recherche ont prescrit les effets bénéfiques qui peuvent être obtenus par une stimulation neurologique précoce, la socialisation et les expériences d'enrichissement. Chacune de ces techniques a été utilisée pour améliorer les performances et expliquer les différences qui se produisent entre les individus, leur capacité d'entraînement, la santé et le potentiel. Les effets cumulés des trois techniques ont été bien documentés. Elles servent au mieux les intérêts des propriétaires qui cherchent des niveaux élevés de performance lorsqu'elles sont utilisées correctement. Chacune des techniques a un effet cumulatif et contribue au développement et à améliorer le potentiel individuel.